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Lignes de partage

7 Avril 2020 , Rédigé par jean-louis bec Publié dans #Lignes de partage

La série Lignes de partage appartient au dix-septième groupe. Ce groupe parle de voyages, réels ou oniriques, mais dans tous les cas multi-dimensionnels: Rencontres, paysages naturels, traversées de ville... Les éléments se combinent pour esquisser une réalité intérieure profondément personnelle. La série Lignes de partage considère ainsi le devenir probable d'une relation amoureuse en s'appuyant sur une lecture métaphorique des images. 

Pour avoir une vision complète de la démarche suivie dans ce blog, se référer à la page DEMARCHE dans la colonne de droite.

 

La série Lignes de partage est intégralement publiée sous forme de carnet 25x20cm, 44p, long texte d'introduction, 27 photographies, 20 euros. Edition limitée, chaque ouvrage est numéroté.

Vous pouvez le commander en me contactant à l'adresse mail jlbec@orange.fr ou par les messageries de FaceBook (compte Jean-Louis Bec) ou d'Instagram (compte @becjeanlouis).

 

Lignes de partage

 

 

Lignes de partage (extraits du texte et de la série photographique)

 

Il est des moments où l’on souhaite que tout se condense, que la densité croisse et croisse encore, amalgame les choses, que tout ce qu'on pense, ressent, imagine, toutes ces choses diverses, différentes, qu'on souhaite parfois diverses, toutes ces choses comme autant de messages, d’images rapides qui nous effleurent, nous habitent, nous quittent le long du trajet, ne soient plus qu'un point, un grain de sable aux multiples facettes de miroir, un grain à saisir, à presser pour en respirer, le temps qu'il se consume, la vapeur et le souffre, la noirceur et la transparence, la lourdeur et la légèreté, la piqûre du point, le lieu de l'infini...

(...)

Je suis ce point, tu en es un autre, et dans la remontée du temps tissé entre nous, je distingue le glacé des choses, la tension qui zèbre l'espace. Je perçois surtout la boîte. Tu sais, cette boîte fermée qui se joue de nous, qui nous tient et gêne notre respiration. Cette boîte où nous sommes, toi, moi, particules élémentaires de nos vies. Avec nos rapprochements, nos frôlements, nos courses, ce rythme qui bât en nous, qui nous a rapproché et nous rapproche encore parfois jusqu'à la limite du possible, de l'impossible, là où toute distance abolie enfante alors seule un éloignement dur qui déchire tout et nous laisse séparément et différemment haletants...

(...)

La route monte toujours vers une température froide. Le froid, la buée entre nous, quelque chose de figé, de solide, un écran translucide dont la lumière vacille. Le ciel ici est d'un ton sombre ; le blanc s'est pris dans la glace. Alors je sais, tu sais, c'est comme l'écroulement d'une colonne de verre, aussi bruyant, aussi coupant, aussi crissant. De le voir, de le penser, les mains saignent, le regard saigne, tous les organes saignent, le coeur et le ventre, les poumons saturés par le froid qui les gèle...

 

 

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