Sept vies et quelques unes (6)
Albi, 12/2010.
cela encore
en nous
le ricanement du squelette
ses bouées d’ironie
nature de la boue
éponge sans surprise
lime le froid
ce qui fendille
laisse parler tes jungles
crânement
comme si tu pouvais survivre
laisse aller le mystère
qu’il t’emporte
Sept vies et quelques unes (7)
Albi, 12/2010.
créature dépouillée
de son poids sur le sol
l’effort dans le repos
est limite fuyante
un galop démiurge
un imprimé d’urgence
un condensé d’animal
de vie comme de mort
tel un soleil taureau
au fond noir minéral
Sept vies et quelques unes (8)
Albi, 12/2010.
un lâché de visages
virevolte autour de la tête
lanterne à la magie
agitée de furies
ou de douceurs languides
suivre alors
les voyages incessants de l'éblouissement
les récits piquants
de contrées aux ombres animales
ce qui se glisse
hors du soyeux qui se faufile
ce qui vient et captive
effleure et mord
cela
jusqu'aux lisières de l'hypnose lointaine
continent animal de grand flux ascendant
Sept vies et quelques unes (9)
Albi, 12/2010
le saut est dans le corps
rassemblé sur ses gardes
un déclic
la peur s’arme
au fond de son refuge
la morsure se perche
équilibre parlant le pointu de ses dents
une bouffée de poils s’effondre
et se soulève
en bordure de nerf
se penche un sang trop plein
Sept vies et quelques unes (10)
Albi, 12/2010.
la vue en écho
le croc surprend le cri
quand se greffe la griffe
fer de nos métamorphoses
tenaillées par le sombre
le sang parle au sang
et se mord en gouttant
