Humeurs géographiques
La mémoire
les mains dehors en recherche de sphère
lorgnent d'une pulpe fébrile la coupole du crâne
géologie fantasque effleurée lentement
son écriture rampe de plein en délié
je marmonne des bosses tout en rêvant de creux
je creuse les sommets et ravale les pentes
la mémoire roule se dévide reprend
des instants endormis où sombrer corps et biens
des langues chatouilleuses vêtues de pur esprit
des bêtes taquinées par leurs germes de corne
les doigts en serpents
sifflent bien loin au delà de la tête
la chanson de l'abîme où s'embrase le temps
une fuite de route que l'on ne peut rejoindre